Sur dix femmes assises à une table, sept d’entre elles pourraient hypothétiquement contracter des fibromes utérins à un moment donné de leur vie. Tout d’abord, les fibromes sont des tumeurs non cancéreuses qui se développent dans l’utérus. Ces anomalies peuvent être plus petites qu’une graine ou même plus grosses qu’un pamplemousse.
Une femme peut présenter qu’un seul fibrome ou en avoir plusieurs. Selon leur taille, leur nombre et leur emplacement, les fibromes peuvent causer des saignements abondants et de longues périodes menstruelles. Entre autres, cela peut causer de l’anémie, des douleurs pelviennes, des mictions fréquentes ou la constipation. Les fibromes peuvent également causer l’infertilité et des fausses couches à répétition.
Où en sont les recherches médicales actuelles ?
Étant donné la fréquence des fibromes utérins, les gens s’attendent à ce que de nombreuses recherches aient été effectuées. Malheureusement, la médecine d’aujourd’hui ne connait que quelques essais axés sur son traitement. Le docteur Elizabeth A Stewart a récemment publié un article sur la pratique clinique et expose certains soins possibles. Parmi les propos, cette professeure d’obstétrique et de gynécologie avance les facteurs que les femmes et leurs médecins devraient prendre en considération pour des décisions thérapeutiques.
Premièrement, les symptômes des fibromes doivent être reconnus. Sinon, aucun traitement n’est nécessaire. Souvent, la personne atteinte a souvent du mal a distinguer son problème. On peut diviser les signes avant-coureurs en deux grandes catégories : les saignements menstruels abondants et les autres symptômes. Dans les cas plus compliqués comme la douleur pelvienne et la miction fréquente, ces derniers sont causés par la présence de gros fibromes dans l’abdomen. Dans la pratique, la gravité des symptômes et l’impact de ces symptômes sur la qualité de vie d’une femme sont à la base de la prise de décision en matière de traitement.
Par exemple, la femme est-elle fréquemment absente au travail ou est-elle privée d’une vie quotidienne normale ? Si c’est le cas, cette information guidera sans aucun doute les professionnels de santé vers l’arrêt des activités pour un soin intensif. Le fait qu’une femme veuille ou non avoir des enfants, son âge et la proximité de la ménopause peuvent également influencer la décision du traitement. Une fois qu’une femme entre en ménopause, les fibromes rétrécissent souvent et peuvent même disparaître. En revanche, ces dernières peuvent aussi continuer à se former ou réapparaître après avoir été enlevées, même à la ménopause.
L’hystérectomie est-elle envisageable ?
L’ablation de l’utérus ou hystérectomie est une option populaire pour les femmes qui ont déjà eu des enfants. Avec la disparition de l’utérus, de nouveaux fibromes ne peuvent pas se former. Cependant, l’hystérectomie traditionnelle est une chirurgie majeure communément pratiquée. L’opération se fait par une grande incision dans l’abdomen. Dans le cas d’une hystérectomie laparoscopique, le chirurgien enlève l’utérus par trois ou quatre petites incisions dans la paroi de l’abdomen. En choisissant cette deuxième option, la récupération est plus rapide. De plus, celle-ci connait habituellement moins de complications qu’avec une hystérectomie traditionnelle.
Historiquement, l’hystérectomie laparoscopique est suivie d’une procédure appelée morcellement de puissance. Ce principe utilise un dispositif pour couper l’utérus en fragments afin d’être retiré par les petites incisions. Néanmoins, des experts recommandent récemment de limiter l’utilisation de la morcellation de puissance. La raison vient du fait que la probabilité qu’une femme ayant subi cette chirurgie puisse avoir un cancer de l’utérus non diagnostiqué est très faible. Si la morcellation de puissance est effectuée chez certaines femmes, un risque que le cancer se répande dans tout l’abdomen et le bassin n’est pas à exclure.
Comment traiter les saignements abondants ?
Les femmes qui ont des saignements abondants et qui ne veulent pas subir d’hystérectomie peuvent se tourner vers des options médicamenteuses et chirurgicales. En particulier, certains médicaments réduisent ces saignements abondants en agissant sur le caillot sanguin. Le contrôle hormonal des naissances fonctionne en amincissant l’endomètre. C’est la paroi riche en nutriments de l’utérus qui est excrétée pendant les règles d’une femme.
Les médicaments peuvent soulager les symptômes, mais ne peuvent traiter le problème. Une option chirurgicale pour traiter les saignements abondants est la myomectomie hystéroscopique. Dans cette procédure, un tube mince appelé endoscope est passé à travers le col de l’utérus et dans l’utérus. Si le fibrome est rasé et enlevé, l’utérus est laissé intact. Pour une femme qui ne veut plus tomber enceinte, l’ablation de l’endomètre peut être une option.
Le traitement des symptômes
Les fibromes causent des douleurs pelviennes ou des mictions fréquentes. Pour apaiser ces malaises, un traitement a pour but de réduire la taille des fibromes. Des médicaments appelés agonistes de la GnRH réduisent efficacement ces fibromes. Par contre, ces derniers repoussent une fois que le traitement est arrêté. De plus, ces médicaments ne sont pas destinés à un usage à long terme. Cette fois-ci, la myomectomie est pratiquée par une incision plus large dans l’abdomen. La technique peut réduire la taille des fibromes tout en préservant la capacité de la femme à avoir des enfants. En revanche, les fibromes peuvent réapparaître après une myomectomie.
Une autre option est l’embolisation de l’artère utérine. Concrètement, la procédure bloque l’irrigation sanguine des fibromes, ce qui entraîne leur rétrécissement et leur disparition. Les femmes sont significativement plus susceptibles d’avoir une grossesse et un accouchement réussis après une myomectomie qu’après une embolisation. Une option thérapeutique de plus en plus utilisée pour traiter les fibromes utérins est la chirurgie par échographie guidée par IRM. Cette option utilise les ondes ultrasonores pour réduire les fibromes et les saignements menstruels abondants.
Quel est le traitement qui peut vous convenir ?
Bien qu’il existe de nombreuses options thérapeutiques pour les fibromes utérins, l’évidence ne saute pas aux yeux. Cela signifie que le traitement doit être choisi en fonction du plan de reproduction ainsi que d’autres considérations médicales. Pour la prise de décision, demandez à votre médecin :.
- Quel traitement me donne les meilleures chances d’avoir une grossesse en santé ?
- Quel traitement est le plus susceptible d’offrir l’ablation permanente des fibromes ?
- Quels sont les risques et les avantages personnels des options de traitement médical ou chirurgical ?
Si aucun traitement n’est disponible pour les fibromes utérins, les choix de traitements sont nombreux.
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