Avec l’âge, la peau perd de son élasticité. De nombreux produits cosmétiques promettent ralentir ce processus de vieillissement, mais ils ne sont pas toujours efficaces. La chirurgie plastique, en particulier le lifting qui permet de retendre la peau, est un autre moyen pour faire disparaître les rides. Il peut se faire sur plusieurs parties du corps, notamment le visage et le cou.
Le lifting de la peau du visage
Les liftings du visage représentent plusieurs interventions de chirurgie esthétique traitant le relâchement de la peau du visage. Le vieillissement de la peau est responsable de la perte de l’ovale du visage, des rides, des bajoues, etc. L’objectif avec un lifting du visage et du cou est d’estomper ces imperfections tout en gardant l’aspect naturel du visage. Voici quelques techniques pour le faire.
Le lifting classique
Il est indiqué en cas de relâchement important du visage et du cou avec des cordes cervicales prononcées. Il est notamment recommandé aux patients âgés de 60 ans et plus. Le lifting classique débute par une incision dissimulée dans les cheveux et les sillons devant et derrière l’oreille. À partir de là, un décollement plus ou moins important en fonction de l’étendue du relâchement est effectué.
La peau décollée est remise sous tension de façon bien précise afin de conserver le naturel du visage. Au besoin, un excès de peau ou de graisses peut être retiré ou au contraire un ajout de graisse peut être nécessaire. Les complications postopératoires sont possibles, mais peu fréquentes : hématomes, pigmentation, nécroses cutanées localisées, infections du site opératoire, troubles de la cicatrisation, etc.
Le mini lifting ou soft lifting
Lifting sans chirurgie, le soft lifting est une alternative au lifting classique. Il consiste en l’insertion de fils tendeurs dans la zone à traiter. Il est recommandé en cas de relâchement modéré à sévère. C’est une technique intermédiaire entre le lifting classique et le MACS. Les cicatrices sont similaires à celles du lifting classique. Les décollements tissulaires sont en revanche moins importants.
Le MACS lifting ou lifting du visage à cicatrice courte
Il s’agit d’une variante du mini lifting. Également appelé « short scar lift » en anglais, le MACS lifting est indiqué pour corriger un ovale du visage affaissé avec un relâchement du cou modéré ainsi que des pommettes affaissées. Il consiste en une incision minimale pour exposer le système musculo-aponévrotique superficiel du visage suivi d’une traction verticale des volumes affaissés dans leur axe. On finit par 3 sutures sur le muscle en forme de boucle.
Cette opération laisse une cicatrice courte et discrète contournant la patte des cheveux, passant devant l’oreille et se terminant au pied du lobe. Le résultat définitif est obtenu en 2 à 3 mois pour une durée de 5 à 10 ans, comme pour un lifting classique. Elle entraîne un inconfort du visage moins important, car le décollement cutané est modéré. Il n’y a pas non plus de risque de trouble de la sensibilité de l’oreille ni de douleur.
Le lipolifting
Il s’agit d’une technique combinant :
- la liposuccion des excès graisseux du visage,
- le lifting de la partie basse du visage,
- le lipofilling (injection de graisse) pour remodeler les creux du visage.
Le lipolifting permet d’équilibrer les volumes du visage. Il corrige ainsi les regards creux, les pommettes plates, les tempes creuses et les sillons nasogéniens trop prononcés. Il aide à redessiner l’ovale du visage et à redonner du galbe à la partie centrale. Le résultat définitif est obtenu en 3 à 6 mois.
Le lifting médical à l’acide hyaluronique
L’injection d’acide hyaluronique par mésothérapie (injection d’un produit de manière superficielle) aide à supprimer les rides et à combler les creux du visage. Le lifting médical n’est pas adapté aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de troubles de la coagulation ou d’allergie à l’un des composants.
Le lifting de la peau du cou
Ce type de lifting permet de retendre la peau du cou. Il est généralement associé à un lifting du visage. Il peut toutefois être isolé en cas de relâchement isolé du cou. Le traitement du cou peut se faire de diverses façons.
Le lifting chirurgical du cou
Le lifting chirurgical du cou se réalise sous anesthésie locale ou générale selon le cas. Il dure plus longtemps que celui du visage, soit 3 à 4 h en moyenne. Une petite incision se fait sous le menton. Le repositionnement des muscles et l’exérèse de la graisse à l’arrière et entre les muscles se font à travers cette incision. Les complications et les mesures préopératoires sont similaires à celles des liftings du visage.
L’injection de botox et la liposuccion du double menton
L’injection de botox permet de relaxer l’action musculaire et de redessiner l’angle entre le cou et le menton, réduisant ainsi l’impression de distension. La liposuccion du double menton, quant à elle, est indiquée en cas de surcharge graisseuse du cou. Elle donne de bons résultats si la peau est assez élastique pour se rétracter. La liposuccion du double menton peut être associée à un lifting chirurgical du cou ou à un avancement du menton.
Le déroulé d’une séance de lifting
Le lifting, comme toute intervention chirurgicale, comporte des risques. Les résultats varient en fonction du choix de la technique qui doit être adaptée à chaque patient. Les avantages et inconvénients ainsi que les précautions à prendre (arrêt du tabac au moins 6 semaines avant, arrêt des anti-inflammatoires non stéroïdiens, etc.) sont clairement explicités en consultation préopératoire.
Une 2e consultation tient lieu de signature du formulaire de consentement éclairé et de prise de photographies à caractère médico-légal. L’intervention se déroule sous anesthésie générale ou sous neuroleptanalgésie (méthode d’anesthésie associant un analgésique et un neuroleptique). L’opération dure 2 à 3 h environ. Il existe plusieurs techniques ayant en commun les 4 étapes suivantes :
- réalisation d’une incision au niveau des tempes,
- décollement de la peau plus ou moins étendue,
- suppression de l’excédent de peau et redrapage de la peau,
- pansement compressif à conserver le temps de l’hospitalisation.
Il peut survenir un œdème et des ecchymoses au niveau du visage ainsi que des douleurs. Ils disparaîtront au bout de quelques jours. La durée de la cicatrisation totale dépend de la technique utilisée. Le délai pour apprécier le résultat définitif varie aussi en fonction de la technique. Les activités professionnelles peuvent être reprises environ 15 jours après la chirurgie. Il faut en revanche patienter 6 semaines pour la reprise des activités sportives.
Quand faire un lifting ?
Le lifting peut être envisagé dès qu’un relâchement cutané important entraînant une gêne est observé. Si l’aspect de la peau du visage porte préjudice à votre évolution professionnelle, s’il vous fait vous méconnaître ou encore entrave votre épanouissement personnel, pensez au lifting. Il n’y a donc pas d’âge idéal pour le faire. Le lifting est toutefois difficile à réaliser chez les personnes trop âgées à cause de la perte d’élasticité de la peau. Il est souvent réalisé autour de 50 ans. Le chirurgien étudiera tous les paramètres liés à l’intervention : les souhaits du patient en matière de résultats, la texture de la peau, la structure du visage, etc.
Comment choisir le bon chirurgien ?
Pour optimiser les résultats, des soins de qualité doivent être dispensés. C’est pourquoi il convient de vous assurer de plusieurs éléments concernant le professionnel qui s’occupera de votre lifting. Le chirurgien doit tout d’abord être inscrit à l’ordre des médecins. C’est un gage de l’authenticité de sa formation en chirurgie esthétique. De plus, lui et son établissement doivent avoir une bonne réputation. Les avis des anciens patients ainsi que le bouche-à-oreille peuvent être d’une grande aide dans ce cas.
Outre les compétences techniques du chirurgien, sa capacité d’empathie et son aptitude à vous mettre en confiance sont importantes. Parmi les méthodes de rajeunissement existantes, le lifting chirurgical est le plus efficace à l’heure actuelle. Il faut cependant garder à l’esprit que comme toute intervention chirurgicale, elle n’est pas exempte de complications. Le recours à un praticien expérimenté et consciencieux est donc capital.