Le coronavirus est une pandémie qui s’est révélée au monde entier après son épisode dans le centre de la chine (Wuhan). Cette crise sanitaire a plongé plusieurs secteurs d’activité dans la pénombre. L’industrie du cinéma n’en fait pas exception. Les grosses productions sont bouleversées et ploient sous la menace de ce virus. Quelles sont les conséquences du covid-19 sur l’industrie cinématographique ?
Arrêt des productions cinématographiques
Ce n’est un secret pour personne, le virus du covid-19 a une facilité déconcertante de se propager. Pour freiner son expansion anarchique, les autorités locales ont instauré plusieurs mesures dénommées gestes barrières. Au nombre de ces mesures essentielles, figure la distanciation sociale, qui est estimée à un mètre. Elle doit être appliquée en tout lieu, ce qui n’augure rien de bon pour l’industrie cinématographique. De même, pour limiter les actions de cette pathologie, l’État a préconisé le confinement et a fermé ses frontières.
Face à cet enjeu sanitaire, les entreprises de ce secteur n’avaient d'autre choix que de fermer leur porte. Il ne peut d’ailleurs en être autrement car la majorité des tournages ont été interrompus. À titre illustratif, plus de 20 tournages se sont arrêtés pour Occitanie films depuis le 14 mars par arrêté ministériel. Cela a suscité de nombreuses inquiétudes dans les rangs des producteurs, exploitants et des distributeurs. Il s’agit d’une turbulence qui n'avait jamais été enregistrée dans l’histoire du cinéma.
Cette situation rappelle les antécédents du secteur cinématographique. En effet, il y a eu arrêt des productions cinématographiques après les conflits mondiaux, entre les années 1914-1918, et en 1939. Également en mai 1968, les tournages ont été stoppés à cause d’un mouvement de grève initié par certains syndicats de techniciens. La grande différence entre la situation actuelle et les crises précédentes est son impact considérable sur le plan économique.
Fermeture des salles de cinéma
Pour freiner la propagation de l’épidémie du covid-19, les six milles salles de cinéma de la France ont été fermées depuis le 14 mars. Les dates et les conditions de réouverture ne sont pas encore définies. Cela ne présage rien de bon pour l’industrie du cinéma. Il faut noter que le virus a frappé à une période où la fréquentation des salles de cinéma est généralement massive.
D'un autre côté, même si les salles sont rouvertes, la grande interrogation reste liée au retour des spectateurs dans les différentes salles de cinéma. L’exemple de la chine est très évocateur sur le sujet. Après avoir levé les mesures de confinement, près de 600 salles ont été rouvertes. Toutefois, les cinéphiles ne s’y sont pas précipités. Ce qui est encore plus préoccupant c'est que les salles ont été fermées après quelque temps de réouverture par le Bureau du film de Pékin. L'objectif, c'est d'éviter une deuxième vague d’épidémie.
Sorties des films décalées
L’industrie cinématographique étant à l’arrêt, plusieurs programmes attendus par les amateurs de séries et films ont été repoussés. On peut citer entre autres Les Animaux fantastiques — 3e partie. Ce film qui normalement devrait débuter à Londres le 16 mars 2020 a été annulé jusqu’à nouvel ordre. C’est une nouvelle toujours difficile à digérer pour ceux qui espéraient le troisième opus – spin-off de la saga Harry Potter.
De même, le tournage de la première suite d’Avatar a été reporté. Toutefois, les équipes de Welta Digital travaillent sur les effets numériques de ce film. La liste n’est pas exhaustive. Le tournage du nouveau long-métrage dédié au Chevalier Noir a été arrêté pendant deux semaines. Il s’agit de The Batman réalisé par Matt Reeves et porté par Robert Pattinson.
Plusieurs comédies ont été également mises en pause notamment la comédie romantique gay produite par Judd Apatow. La comédie musicale Cindrella, tournée dans les studios de Pinewood au Royaume-Uni a connu aussi quelques tumultes. En clair, la majorité des gros tournages des films à espérer ont été repoussés.
Mise au chômage de plusieurs salariés avec un impact économique non négligeable
À cause de cette crise sanitaire, plusieurs employés du secteur cinématographique se sont retrouvés en chômage technique. Si on doit établir un bilan, on dénombrerait de nombreux postes supprimés, des licenciements et par ricochet des emplois temporaires disparus. D’après de nombreuses investigations, plus de 15 mille salariés ont perdu leur poste. C'est une situation qui a eu d’énormes répercussions sur l’économie.
Dépourvue de recettes, l’industrie du cinéma aurait enregistré des pertes colossales qui se chiffrent à 300 millions d’euros. Toutes les grosses productions cherchent vaille que vaille des solutions idoines pour sortir de cette impasse et reprendre les tournages. Certaines explorent la possibilité de remplacer les figurants humains par d’éventuels trucages informatiques. Bien évidemment, il s’agit des projets qui coûteront des fortunes.
Le virus demeure toujours insaisissable et ne sévit pas de la même manière dans tous les pays. Les professionnels de l’industrie ne sont donc pas trop optimistes. Les grosses productions fonctionneront à nouveau lorsqu’un vaccin aurait été développé. En effet, le respect de la distanciation physique risque d’aboutir à des inégalités entre les métiers.
Somme toute, le monde du cinéma a connu des perturbations qui n'avaient jamais été enregistrées auparavant et ce, à cause de cette pandémie. Outre l'aspect financier, c'est tout le fonctionnement de l'industrie du cinéma qui a été bousculé. Il en est de même pour le planning des sorties de films.