Se présentant en tant que véritables panacées de l’e-commerce, les places de marché ou « marketplace » dans son appellation d’origine, font actuellement l’objet d’un engouement de la part des distributeurs traditionnels mais aussi ceux des pures players du net. Ainsi, c’est tout simplement parce que ce moyen de vente, un processus marketing qui a pour but d’avoir la plus grosse part de marché sur le monde de la vente en ligne a pour force, l’alliance de la croissance rapide et la rentabilité. Cette démarche marketing fait le plus grand bonheur des grandes lignées de distribution comme les sites marchands très connus à travers le monde. A côté, ce raz-de-marée de la ruée vers la part de gâteau en places de marché, les artisans se font piétiner leur platebande et se voient prendre la part qui doit leur revenir. Etant encore sur le secteur local et ayant peu de possibilité pour mener une campagne de promotion de leurs activités, ces artisans se trouvent face à une bataille qui ne sera que rude.
D’une prise de conscience à l’action
Nombreux sont les plateformes telles que Se faire aider, Star of service ou encore Quel plombier, à accaparer la grande partie des parts de marché des adresses des artisans locaux. Profitant d’un référencement optimisé et d’un coup de pouce SEO des plus performants, ces plateformes à la forme d’une startup sont plus faciles d’accès que les sites personnels de ces artisans. Ces programmes, en guise de relais à la Page Jaune, sont bien répertoriés sur la toile et profitent d’une notoriété numérique remarquable. Ils ont donc, plus d’opportunités à être sollicités par les usagers d’internet pour les recherches d’adresses et informations sur un métier. Pour les particuliers ou entreprises à la recherche d’un artiste, un plombier ou un vitrier dans une région ou une commune par exemple, ces plateformes regorgent de milliers de contacts qui peuvent être sollicités à tout moment et selon votre besoin.
Plus qu’alarmante pour les artisans locaux qui ne disposent pas de moyen nécessaire aux frais d’adhésion à ces plateformes, cette situation est en phase de devenir une guerre des TPE contre les marketers. En effet, de nombreuses associations de commerçants ou d’artisans, comme Afuzi Toulon se sont engagée dans une action menant à la redécouverte de leur travail local. C’est un moyen des plus efficaces pour orienter les clients potentiels, vers des spécialistes locaux qui font des travaux artisanalement. On entend par travail local, un travail réalisé par un artisan local, de confiance et qui coûte moins cher qu’un professionnel venu d’une autre région. L’avantage d’avoir son boucher, son plombier ou son artisan BTP à proximité, c’est de profiter d’un service de qualité ne nécessitant forcément pas, un grand déplacement. Cela crée aussi des liens entre habitants d’un même contré, d’un même village et permet, via bouche à oreilles, de promouvoir l’activité de l’artisan en question. Pour cela, ces associations d’artisans mènent aujourd’hui, des actions de faire-valoir de leurs prestations via divers moyens comme la mise à jour des annuaires locaux ou la publicité locale de leur activité. C’est par exemple, le cas de l’Afuzi à Toulon, une association regroupant des artisans professionnels qui souhaitent revaloriser leur métier sans avoir à intégrer les plateformes de mise en relation avec le client. Dans cette association, vous pouvez par exemple faire à appel à un plombier à Toulon tout en prenant de suite contact avec le responsable ou en consultant l’annuaire de la région.
Une réalité qui touche plus d’un métier
Plus que motivés à mener une action contre les places de marché, les TPE de la région PACA se mobilisent désormais pour avoir une belle part du marché des services artisanaux. Cette motivation est appuyée par la réalité des choses dont le gérant du SEM PACA, une boutique de plomberie et chauffagiste local fait un témoignage assez pointilleux. D’après lui : « les artisans et commerçants locaux reçoivent de moins en moins d’appels directs depuis le web, les plateformes de mise en relation étant de plus en plus présentes sur le marché et plus puissante encore. Nous sommes alors obligés de passer par ces programmes qui coûtent souvent trop chers pour nous. On aimerai bien être indépendants de ces sites qui demandent un sacré budget en termes de communication »