Nous vivons tous à vive allure et, même si l’on aimerait les uns et les autres ralentir parfois un peu notre rythme de vie, nous fonçons tête baissée. Souvent on pense que ce n’est pas de notre fait, que c’est la société, que ce sont les technologies électroniques qui nous y poussent, qui nous mènent à ne penser qu’au temps présent, et un peu au futur. C’est un engrenage qui génère parfois du mal-être, parfois un manque de spontanéité, et souvent une absence d’observation des choses de la vie et de nos congénères, même ceux avec qui l’on partage son siège dans les transports en commun, avec qui l’on fait la queue à la boulangerie ou encore à côté desquels on se trouve le matin quand l’on dépose, déjà pressés, les enfants à la crèche ou l’école. Pourtant tout ne se passe pas toujours ainsi, et c’est heureux.
Le besoin de transmettre
Lorsque l’on écoute certains dirigeants politiques à la télévision ou à la radio, ou encore lorsque l’on écoute les réflexions que nous font nos aînés, ceux qui peinent parfois à adopter nos modes de vie mobiles et technologiques, on a l’impression que le passé est révolu pour de bon et que seule l’expérience que nous vivons au jour le jour est d’importance. Pourtant l’une des bases mêmes de notre société est la transmission de compétences comme de connaissances, des plus anciens envers les plus jeunes, des plus expérimentés vers les plus novices. C’est cette idée qui sous-tend à la fois la notion même de famille du point de vue personnel et celle de pérennité de l’entreprise, du point de vue professionnel.
La nécessité de se tourner vers l’arrière
Il n’est pas question pour autant de vivre dans le passé et de renoncer à tout ce que l’ère moderne et les technologies innovantes nous apportent en permanence, ce ne serait pas constructif pour autant. Il s’agit simplement, comme on l’entend dire au cinéma, de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. En clair l’expérience de nos prédécesseurs, de nos aïeux, est une base, d’une part pour nous éviter de reproduire les mêmes erreurs, mais aussi pour nous permettre d’accéder à d’autres niveaux, qu’il s’agisse de connaissances ou de compétences, de savoirs ou de savoir-faire.